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Meliepapillon
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Meliepapillon
23 septembre 2006

Lynette's coming

Salut les amis,

Je profite d’une échappée de mes deux nouveaux compagnons afin de vous annoncer, dans les formes qu’elle nécessite, ma sensationnelle arrivée dans votre vie.

Je m’appelle Lynette, nom qui en chinois se rapprocherait de « petite forêt »et que d’aucuns prononceraient Shao Lin, tandis que d’autres préfèrent Xiao Lin.

Ces querelles linguistiques ne m’émeuvent que très peu, dans la mesure où, au royaume internationaliste des chats, le langage n’est pas roi, et que ma coupelle s’emplie quel que soit le son de l’appel.

Ce matin encore je batifolais avec mon badin et rouquin de frangin, dans la pièce unique qui nous hébergeait, nous deux depuis un mois, eux autres humains depuis toujours, dans l’exigu dédale d’une petite cour au coin de la hutong Bei Xin Qiao Tou jiao, dans le quartier du temple lamaïste qui embaume l’encens sur des li à la ronde.

Bien que cette pièce ait été en permanence ouverte sur la petite boutique de tout et rien, jamais jusqu’à ce jour nous n’avions éprouvé ni le besoin ni l’envie de renifler les jeunes odeurs du monde, tant notre univers était satisfaisant de jeux, batailles, explorations infinies du dessous de lit et félins câlins.

Mme San, dont j’aimais surtout la longue queue de cheval qui pendait à ses fesses, nous flattait de petites croquettes et lourdes caresses depuis la disparition non élucidée de notre génitrice, qui nous laissa orphelins en ce long jour d’août, sur le faîte du toit de cette hutong ensoleillée.

Ah ! que ne puis-je gommer du fond de mes pensées ces douces heures lascives de ma vie passée !

Voici déjà des heures que j’arpente ces souvenirs avec la triste certitude de ne plus jamais retrouver le chemin de ce carré de ma vie, englouti par le trou noir dans lequel on m’a enfermée le temps du retour, mouliné par les pédales de la machine infernale qui me volait sans pitié à ma vie sur des routes scabreuses et me secouait de terreur.

Je vous épargne le détail de mes émotions au cours de cet inconcevable voyage, la nausée me monte trop vite au bord des moustaches…

Quand l’univers se stabilisa à nouveau sous mes coussinets, j’étais arrivée ici, parmi des fleurs et des arbres, sous l’œil justement inquiet d’un beau brun et d’une mini brune qui s’emblaient s’épater eux-mêmes d’avoir introduit une telle diversité culturelle à la maison.

Il est temps en effet de vous dresser mon portrait : je suis une chatte blanche au poil rebelle, aux yeux bleus comme ni le ciel, ni la mer ; je suis proportionnellement petite à mon âge, c'est-à-dire très, et si je miaule depuis mon arrivée, ce n’est pas uniquement de détresse ( je n’ai pas à ce point le sens de la tragédie ) mais de faim : l’un de vous aurait-il l’amabilité de prévenir délicatement mes deux bipèdes frisés que si ma coupelle, certes joliment chinoise, est un bon contenant à sauce soja, mes besoins en croquettes dépassent amplement ses capacités !

            Qui a dit que les petits devaient manger moins que les grands ?

Merci de votre discret soutien, je suis sure que vous ne le regretterez pas en me rencontrant, et je vais travailler d’ici là à développer des glandes anti-allergies pour vous, mes chères malheureuses amies…

                        Amichalement             

                                                           Lynette DSCN4594

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Commentaires
R
Contrairement aux propos de certains hiérarques chinois, aujourd'hui disparus, il n'est pas sans importance qu'un chat soit blanc ou gris... Lynette et sa couleur blanche est très joile. Attrape-t-elle les souris ?
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